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Rencontre partenaires : Interview de Jacques Richier

Interview de Jacques Richier, vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur, délégué à l’Économie, l’Emploi, le Tourisme, l’Industrie et l’Innovation





Quel bilan chiffré pouvez-vous nous communiquer concernant vos actions menées sur le territoire ?


Nous avons retrouvé la fréquentation ante crise Covid. En 2022, plus de 5,6 millions de nuitées dans les hôtels et résidences de la Métropole, ont été enregistrés - un chiffre record. Avec un retour de la clientèle internationale très parlant, les Américains ayant été la principale source de visiteurs étrangers l’an dernier (15% des étrangers). La reprise des connexions avec le Canada, Dubaï (dont le retour de l’A380 début 2023) et la connexion avec New York opérée par 3 compagnies aériennes différentes (Delta, La Compagnie et United Airlines) et avec Atlanta cet été vont conforter cette dynamique.


Nous ne pouvons que nous en réjouir. D’autant que les prévisions pour les mois à venir sont très bonnes avec des retombées positives pour tout le secteur du tourisme.

Tous nos indicateurs de fréquentation s'inscrivent à la hausse :

- le nombre de passagers transitant par notre aéroport a augmenté de 31% au 1er trimestre,

- le nombre de nuitées est en augmentation de 20% par rapport à la même période de 2022.

- la dépense moyenne par séjour augmente de 64% par rapport à 2022.

- le taux d’occupation hôtelière a atteint en avril le très bon résultat de 77,2% avec un pic à 93% le week-end de Pâques.

  • Quels sont les principaux enjeux de la Métropole dans le domaine du tourisme que vous souhaitez relever dès à présent ?

La Métropole Nice Côte d’Azur, telle que l’a voulue notre président Christian Estrosi, se positionne sur un tourisme éco-responsable lissé sur les quatre saisons et l’ensemble de notre territoire. Pour maintenir la dynamique du secteur, il nous faut être en mesure de toujours mieux valoriser ce territoire, d’innover, de maintenir un calendrier événementiel varié et de qualité.

Le développement d’une offre hôtelière haut de gamme va se poursuivre. Après l’Anantara Plaza, le Crowne Plaza, l’Okko Hôtel ou bien encore le Sheraton, d’autres établissements d’exception vont prochainement ouvrir leurs portes à Nice. On peut citer notamment Le Victoria de la Maison Albar, l’Hôtel Ségurane, le Mama Shelter ou le Couvent de la visitation.


Le calendrier évènementiel varié et de qualité constitue un levier essentiel de notre attractivité, qu’il s’agisse de culture avec des sessions théâtrales du TNN aux Arènes de Cimiez en début d’été puis dans les communes de la Métropole avec une pièce de Marivaux, les concerts de The Weeknd et de Mylène Farmer à l’Allianz Riviera en juillet pour ne citer que trois nouveautés, ou de sports en septembre-octobre avec la finale du Championnat du Monde Iron Man Homme, et la Coupe du monde de Rugby avec 4 matchs organisés à Nice.


  • Quel est pour vous le principal combat à mener auprès des instances nationales ou européennes ?

Les deux principaux combats à mener concernent les modalités de report et remboursement des PGE et le sujet de l’emploi sur le volet recrutement et formation.


Si on peut se réjouir de la reprise depuis 2022, l’endettement bancaire des entreprises du secteur des Cafés, Hôtels et Restaurants (CHR) n’en demeure pas moins préoccupant. La baisse d’activité de 2020 et 2021 a contraint nombre d’établissements à recourir aux PGE, afin de pallier le déficit de clientèle et in fine des fermetures potentielles. La géopolitique actuelle, l’inflation et la hausse des taux, couplé à un endettement important du secteur, contrebalancent les performances de 2022. L’ajustement des conditions de remboursement des PGE, notamment sur la durée et les conditions de restructuration de la dette, joue un rôle important dans le maintien du niveau de compétitivité de ce secteur économique fortement porteur d’emploi. Christian Estrosi est intervenu auprès de Bruno Lemaire en ce sens dès 2021.


Quant à l’emploi, on sait à quel point les métiers de l’hôtellerie et de la restauration sont en tension, on connaît les difficultés de recrutement qui ont contraint l’activité de nombre d’établissements azuréens l’an dernier. Si la profession repense son modèle social afin d’être plus attractive, notamment auprès des générations montantes, les efforts sur la formation doivent être maintenus, et l’offre densifiée avec l’implantation de nouvelles écoles. Nous y travaillons avec des acteurs comme le Lycée Paul Augier bien sûr, ainsi que les écoles Vatel et Ferrandi qui s’installent sur notre territoire.

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